12 biais cognitifs qui influencent nos vies – Partie 2

Nous commençons à en savoir davantage sur les biais cognitifs, ces raccourcis que notre cerveau utilise pour traiter l’information plus rapidement, mais qui peuvent parfois nous induire en erreur. Après avoir exploré certains des biais les plus connus, nous nous plongeons maintenant dans une nouvelle série tout aussi fascinante, qui continue de dévoiler ces mécanismes insidieux qui influencent nos décisions et notre perception du monde.

Le biais de confirmation : « Favoriser les informations qui confirment nos croyances »

Le biais de confirmation est la tendance à rechercher, interpréter et se souvenir des informations d’une manière qui confirme nos croyances existantes. Cela nous pousse à ignorer ou à minimiser les informations contraires.
Si un influenceur que vous suivez recommande un produit, vous allez chercher des avis qui confirment son efficacité, tout en ignorant les critiques négatives. Cela renforce votre croyance que le produit est bon, simplement parce qu’il correspond à l’avis initial de l’influenceur.

L’effet Dunning-Kruger : « Surestimer ses compétences quand on est incompétent »

L’effet Dunning-Kruger se produit lorsque des personnes peu compétentes dans un domaine surestiment leurs compétences, tandis que les personnes compétentes ont tendance à sous-estimer leur expertise.
Imaginez une personne qui suit quelques formations en ligne sur des services cloud comme AWS. Après avoir terminé les cours, cette personne se sent très compétente et pense savoir définir des architectures complexes, alors qu’elle n’a jamais réellement travaillé sur un cas pratique.
L’apprenant pense tout savoir, sans avoir encore compris la complexité réelle des outils cloud dans des contextes réels!

Le biais de négativité : « Donner plus d’importance aux événements négatifs »

Le biais de négativité est la tendance à accorder plus d’importance aux expériences négatives qu’aux positives, même si elles sont en nombre égal. Cela influence notre perception des événements et nos réactions.
Dans notre travail au quotidien, le biais de négativité nous pousse à accorder plus d’importance aux informations négatives qu’aux positives, ce qui influence notre perception globale de la situation, même quand les aspects positifs sont largement majoritaires.

L’effet de récence : « Se souvenir davantage des informations récentes »

L’effet de récence est la tendance à mieux se souvenir des informations les plus récentes que celles qui ont été présentées plus tôt. Cela affecte souvent nos jugements et nos choix.
Imaginez que vous assistez à une présentation de 15 minutes. Les 10 premières minutes étaient intéressantes, mais les 5 dernières étaient un peu confuses et brouillonnes. En raison de l’effet de récence, vous aurez tendance à vous souvenir surtout de la confusion finale, car les informations les plus récentes ont un impact plus important sur votre perception globale, même si la majorité de la présentation était bien structurée.

L’effet de primauté : « Les premières impressions sont durables »

L’effet de primauté est l’inverse de l’effet de récence. Il reflète notre tendance à accorder plus de poids aux premières informations reçues. Cela explique pourquoi une première impression — bonne ou mauvaise — peut durablement influencer notre perception globale d’une personne ou d’une situation, même si des informations contradictoires surviennent par la suite.

L’effet d’ancrage : « La première information influence tout le reste »

L’effet d’ancrage est la tendance à s’appuyer de manière disproportionnée sur la première information reçue (l’ancre) lors de la prise de décision. Cette information initiale influence toutes les évaluations futures, même lorsque d’autres informations sont présentées par la suite.
Par exemple, un salarié à qui l’on a collé l’étiquette de « râleur », car il a une attitude directe et sans filtre, peut voir cette image persister, même si au fil des années son comportement a changé de manière positive (et je sais de quoi je parle!).

L’effet de halo : « Une impression générale qui influence toutes les perceptions »

L’effet de halo désigne la tendance à attribuer des caractéristiques supplémentaires basées sur une impression générale.
Quelqu’un de bien habillé et avec une apparence soignée, on a tendance à lui attribuer des qualités positives, comme la compétence ou la sympathie, même sans avoir d’autres informations sur cette personne.

Le biais de conformisme : « Modifier ses opinions pour se conformer à la majorité »

Le conformisme (même s’il n’est pas considéré comme un biais) est la tendance à changer nos comportements ou nos opinions pour s’adapter aux croyances du groupe, souvent pour éviter de se sentir isolé, de se faire remarqué ou rejeté.

L’effet de simple exposition : « Préférer ce qui nous est familier »

L’effet de simple exposition est la tendance à préférer des choses simplement parce qu’on les a déjà rencontrées auparavant. Cela explique pourquoi les publicités répétées finissent par nous influencer (Si ju va bien, c’est Juvamine).

Le biais de statu quo : « Préférence pour maintenir les choses telles qu’elles sont »

Le biais de statu quo est la tendance à préférer que les choses restent comme elles sont, plutôt que de prendre un risque en changeant quelque chose, même si ce changement pourrait être bénéfique.
Je suis persuadé que vous pensez tout cela d’un de vos managers, et comme dirais Daniel, il est urgent de ne rien faire.

Le biais de représentativité : « Jugement en fonction de la ressemblance à un prototype »

Le biais de représentativité (ou l’erreur de conjonction) est la tendance à évaluer la probabilité d’un événement en fonction de sa similitude avec un modèle existant ou un stéréotype, au lieu de s’appuyer sur des probabilités réelles.
Ce biais nous amène souvent à faire des suppositions erronées sur les gens et les situations, ce qui peut nous pousser à discriminer ou à ne pas voir la diversité des individus.
Au téléphone avec une personne qui s’appelle Phong ou Tchang, je m’imagine toute de suite un profil… et encore pire s’il se prénomme Rachid ou Mouloud.

Effet de cadrage : « La manière de présenter l’information influence les décisions »

L’effet de cadrage montre que la façon dont une information est présentée peut influencer la décision d’une personne. Par exemple, un message peut être formulé de manière positive ou négative pour orienter les choix.
On retrouve cela tous les jours en regardant les infos sur CNews!

Biais d’attribution fondamentale : « Attribuer des comportements aux traits de personnalité plutôt qu’à la situation »

L’erreur fondamentale d’attribution est la tendance à expliquer les comportements des autres par des traits de personnalité, en sous-estimant les influences contextuelles. Cela peut nous amener à mal interpréter les raisons d’un comportement.
Mon collègue Cédrick arrive à 9h50 au bureau, je me dis qu’il a encore fait la fête et qu’il n’est pas sérieux, alors que pour une fois, il a eu un souci de transport !

Nos biais cognitifs, des filtres puissants qui méritent notre attention

Ces biais cognitifs nous rappellent que notre cerveau est loin d’être parfait. Un peu de recul et de sensibilisation peuvent nous aider à mieux naviguer dans nos décisions quotidiennes, en évitant de tomber dans les pièges mentaux que nous tend notre esprit.

Avant de porter un jugement, il est essentiel de prendre du recul et de réfléchir à la situation dans son ensemble. Nos biais cognitifs, tels que le biais d’attribution fondamentale et le biais de représentativité, peuvent nous induire en erreur et fausser notre perception des autres. En prenant conscience de ces mécanismes et en cherchant à comprendre le contexte de chaque situation, nous pouvons éviter les jugements hâtifs et mieux appréhender la réalité.
Les préjugés ont la vie dure, mais prenons quand même le temps de réfléchir avant de tirer des conclusions définitives.

A propos de Mehdi HAMIDA

Avec plus de 20 ans d’expérience dans la tech, je me suis spécialisé dans la gestion des données, le cloud (AWS, Snowflake) et l'architecture IT. Avant ça, j’étais expert technique et chef de projet sur des missions stratégiques. Je m'appelle Mehdi HAMIDA, et aujourd’hui, je partage simplement mes découvertes et connaissances à travers ce blog.

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