Simplifiez votre SI : le principe KISS en action

Ah, le principe KISS! Conçu par Kelly Johnson et son équipe des Skunk Works de Lockheed dans les années 1960, il visait à garantir la fiabilité des avions militaires avec une idée simple : si un mécanicien ne peut pas réparer ou comprendre une pièce, elle est trop complexe. Ce concept s’est rapidement étendu à d’autres domaines, notamment les Systèmes d’Information. En essence, KISS défend l’idée que les solutions simples fonctionnent mieux car elles sont plus faciles à comprendre et à maintenir. Ce principe, proche du rasoir d’Ockham (allez lire la première partie des biais cognitifs), affirme que la solution la plus simple est souvent la meilleure. Comme le disait Albert Einstein : « Si vous ne pouvez pas l’expliquer à un enfant de six ans, vous ne le comprenez pas assez bien. » En un mot, la simplicité est souvent le meilleur remède aux complications inutiles.

La complexité : un plaisir bien français

Nous, Français, avons une certaine tendance à aimer la complexité. Que ce soit dans notre langue, avec ses nombreuses règles et exceptions, ou dans nos salutations, où le nombre de bises varie suivant la région, on se plaît à rendre chaque chose plus complexe que nécessaire.
Pour une explication amusante de cette complexité culturelle, je vous invite à découvrir la vidéo TEDxRennes, la faute de l’orthographe par Arnaud Hoedt et Jérôme Piron, qui aborde ce sujet avec beaucoup d’humour. Offrez-vous 18 minutes de franche rigolade tout en réfléchissant à nos petites habitudes complexes !

Simplicité et intelligence dans les SI

Trop souvent, dans nos Systèmes d’Information, cette mentalité nous pousse à créer des architectures inutilement compliquées, là où une solution plus simple aurait suffi. Cela nous rappelle que la simplicité, loin d’être une faiblesse, est souvent une marque d’intelligence et d’efficacité, sachez-le messieurs-dames les architectes.
Ainsi, le principe KISS est souvent l’élément qui peut faire la différence entre une journée calme et une journée interminable à débugger l’usine à gaz d’un collègue.
Le principe est simple : évitez de multiplier les couches de dépendances, ou de transformer chaque projet en une épopée homérique où il faut absolument tout réinventer, de la roue au gouvernail.

On a tous connu ces projets où une solution fonctionnelle et simple est brusquement compliquée parce que la personne en charge ne maîtrisait pas complètement le sujet. Résultat : elle a dû recourir à des solutions fastidieuses et complexes, espérant compenser le manque de compréhension ou de compétence par une accumulation de technologies.
Au final, on se retrouve avec des flux complexes et incompréhensibles, ainsi que des dépendances qui transforment chaque modification en un chantier interminable (avez-vous déjà travailler sur la norme des DSN ?). Parfois, la simplicité est la véritable innovation.

Le SI : un terrain de jeu parfait pour le KISS

Appliquer le principe KISS dans un Système d’Information, c’est souvent préférer une solution monolithique qui fonctionne bien plutôt que de se lancer dans un écosystème de services ultra-complexe avec des API REST, des services SOAP, et d’autres technologies sophistiquées. Parfois, il vaut mieux une simple requête SQL ou un bon vieux script shell qui fait le job, ou encore une plateforme mutualisée qui simplifie la gestion des flux, plutôt que de tout disperser dans des architectures compliquées et presque impossibles à maintenir. C’est un peu comme choisir un vélo bien entretenu pour se rendre au travail plutôt qu’un coupet sport qui nécessite une maintenance et un entretien constants.

Maintenir un SI doit être synonyme de simplicité. Imaginez un système où chaque brique technologique est déployée sur une plateforme mutualisée, permettant de gérer les flux tout en évitant la multiplication des dépendances inutiles.
Mais pour atteindre cet objectif, un accompagnement au changement est essentiel. Il faut former les équipes afin qu’elles puissent mieux comprendre et accepter ces compétences parfois méconnues, trop récentes, ou encore hors de leur zone de confort. Ce travail en amont garantit une transition fluide vers une simplicité véritablement efficace.

Une bonne vieille touche d’humour pour tout simplifier

Le principe KISS n’est pas un frein à l’innovation. En réalité, c’est souvent en restant simple qu’on peut innover de manière plus pertinente et efficace. Chaque nouvelle couche ajoutée à une architecture est une source potentielle de bugs, et chaque nouvelle ligne de code est une occasion de se compliquer la vie plus qu’il n’en faut.
Avant de vous précipiter en réunion avec des mots-clés comme serverless, microservices, orchestration Kubernetes, conteneurs Docker ou encore IA générative, posez-vous la question : « Est-ce que je ne suis pas en train de compliquer les choses inutilement ? »
Souvent, la meilleure solution est la plus évidente et la plus simple, celle qui vous fait sourire et qui vous fait dire que la complexité est superflue si elle n’apporte rien. Et, à ce moment-là, pensez à cette maxime car il est bon parfois d’ajouter un peu d’humour, juste pour rappeler que la sophistication n’est pas toujours synonyme de complexité.

La simplicité, un objectif vital finalement

KISS, c’est l’assurance que votre SI reste compréhensible, maintenable, et vous permet de profiter pleinement de vos pauses café plutôt que de les passer à débugger des problèmes absurdes. Parce qu’au final, personne ne souhaite se retrouver coincé à 3h du matin un 1er janvier à tenter de comprendre pourquoi quelque chose d’inutilement compliqué a décidé de casser.

A propos de Mehdi HAMIDA

Avec plus de 20 ans d’expérience dans la tech, je me suis spécialisé dans la gestion des données, le cloud (AWS, Snowflake) et l'architecture IT. Avant ça, j’étais expert technique et chef de projet sur des missions stratégiques. Je m'appelle Mehdi HAMIDA, et aujourd’hui, je partage simplement mes découvertes et connaissances à travers ce blog.

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