En dialecte mauritanien cela signifie « le jardin ».
Le Bardo est aujourd’hui l’un des plus importants musées au monde. Sa réputation tient à la qualité et à la variété de ses pièces archéologiques, joyaux issus d’une histoire tunisienne riche de plusieurs millénaires et de plusieurs civilisations. Cependant, le bâtiment, lui aussi, ne manque pas d’intérêt.
Construit dans la deuxième moitié du XIXe siècle, cet espace devait répondre à une destination palatiale plutôt qu’à une fonction culturelle ; cependant, devenu musée en 1882, baptisé de ce fait musée Alaoui – du nom du souverain de l’époque, Ali Bey (1882-1902) -, il connut une heureuse transgression d’usage qui en fit un haut lieu de culture et de civilisation. En 1899, les autorités de l’époque lui adjoignirent un second espace, le petit palais qui désormais allait abriter les collections d’art islamique. De par leur qualité architecturale, ces deux palais sont aujourd’hui partie intégrante du musée national.
Aménagés pour les besoins de leur nouvelle destination, ces bâtiments connurent certaines modifications ; toutefois, ils ont préservé leur cachet initial, originel. Puisant dans les canons de l’architecture tunisoise – mariant des influences diverses, notamment maghrébines, turques et italiennes -, le Bardo comportait de nombreuses salles aux fonctions différenciées, autant d’espaces qui se distinguent par leur convivialité et par l’originalité de leur ornementation.
Ainsi, de par sa conception, de par son décor, le musée du Bardo est aussi un monument historique à part entière !
Le Bardo recèle de nombreuses collections et pièces relèvant de la culture matérielle tunisienne conjuguée à tous les temps, de la préhistoire à nos jours. Tous sont tous les témoins d’une Tunisie plurielle, ouverte et conciliante !