La Cité Interdite est le palais impérial de Pékin dont la construction fut ordonnée par Yongle, troisième empereur Ming, et réalisée entre 1407 et 1420.
D’une envergure inégalée, il fait partie des palais les plus anciens et les mieux conservés. De nos jours, il est devenu un musée qui conserve les trésors impériaux de la Chine ancienne.
Ce nom vient du fait que son accès était interdit au peuple à l’époque des grands empereurs chinois. Comme résidence de ces derniers, elle est devenue symbole d’interdit. Son nom complet est « cité interdite pourpre », en référence à l’étoile « sacrée », l’étoile polaire, de couleur pourpre pour les Chinois.
La cité couvre 150 000 mètres carrés au sol, pour 720 000 mètres carrés de surface totale. Elle comprend 9999 chambres, réparties dans 800 « palais ».
Si les Chinois se sont limités à 9999 chambres, c’est parce que seules leurs divinités avaient le droit de construire un palais en comprenant 10 000. De ce fait, les hommes ont essayé de se rapprocher aussi près que possible de leur idéal de perfection.
C’est depuis le balcon surplombant la porte de la Cité Interdite que Mao Zedong a proclamé la République populaire de Chine le 1er octobre 1949.
Elle a été inscrite au patrimoine mondial de l’humanité en 1987 par l’UNESCO. C’est aussi la plus grande collection de constructions en bois au monde.
Histoire :
La construction de la Cité Interdite a débuté en 1406 et a duré 14 années en mobilisant environ 200 000 ouvriers.
De son inauguration en 1407 à la révolte paysanne de 1644, elle fut le siège des dynasties Ming puis Qing.
Après avoir été le centre politique pour 24 empereurs Ming et 10 de la dynastie Qing, la cité a perdu sa fonction en 1912, avec l’abdication de Pu Yi, le dernier empereur de Chine. Celui-ci a cependant pu y vivre jusqu’au coup d’état d’un général en 1924.
Pour avoir été palais impérial pendant 500 ans, de nombreuses pièces contenaient des trésors inestimables.
En 1947, après avoir été cachées de l’armée japonaise, beaucoup de ces pièces de musée ont été emmenées à Taïwan par Tchang Kaï-chek pour former l’actuel Musée du Palais National.
Très controversé, ce vol peut être également considéré comme une sauvegarde du patrimoine national face à la révolution culturelle.