Ce Week-end, j’en ai profité pour regarder un film d’animation japonaise que je voulais voir depuis un petit moment : Le conte de la princesse Kaguya.
On a beaucoup parlé de la décision de Hayao Miyazaki, il y a 2 ans déjà, de son départ à la retraite. Un des films dernièrement sorti de son Studio Ghibli (sorti au Japon le 23 novembre 2013 et en France le 25 juin 2014) me rappelle pourtant le magnifique talent du réalisateur japonais, et pour cause, c’est Isao Takahata, co-fondateur du studio, et âgé de … 78 ans.
Le conte de la Princesse Kaguya est basé sur une histoire folklorique japonaise du 10ème siècle, Kaguya-hime. Ha oui, le titre vous fait penser au magnifique Princesse Mononoke (Mononoke Hime), alors vous avez toute mon estime, bravo, vous connaissez vos classiques!
C’est donc l’histoire d’un couple pauvre qui découvre une fille mystique dans une forêt, sortant d’un bambou, et prendront sur eux de l’élever comme une princesse. Pousse de bambou (oui, c’est son surnom) se transformera rapidement en une jeune femme avec un amour de la nature mis en cage par les coutumes, et découvrira la superficialité de la richesse, du matérialisme, et l’absurdité de rôles sociaux.
Bel aperçu de la condition féminine de l’époque, mais aussi de la famille et du clivage rural qu’il existait à l’époque, et maintenant encore.
Mais c’est aussi un chef d’œuvre artistique qui ressemble un peu à une vieille aquarelle japonaise. L’animation minimaliste, au fusain, est sans rappeler un autre filme sorti en 1999, Mes voisins les Yamada, une comédie qui dépeint la vie de famille à coup de traits bruts, issu aussi du Studio Ghibli.
Un spectacle donc de 2 h17 qui sera sûrement la dernière chance de voir un film de Isao Takahata. Sinon, il restera toujours l’exposition art ludique ghibli, l’exposition des dessins du studio Ghibli qui se terminera le 1er Mars 2015.
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