Tu t’es déjà retrouvé à râler parce que tout allait de travers au pire moment ? Ou à tourner en rond sur un problème sans jamais voir de solution ?
Ça t’est forcément arrivé. Mais ce n’est pas juste de la malchance ou un mauvais timing, il y a des mécanismes bien réels derrière tout ça.
Des penseurs ont observé ces schémas et les ont traduits en « lois » qui s’appliquent à nos vies, qu’on en soit conscient ou pas.
On a déjà parlé des biais cognitifs et de la manière dont notre cerveau nous joue des tours (si tu as raté ces articles, ils méritent le détour).
Ici, on va voir comment certaines de ces lois peuvent carrément t’aider à améliorer ton état d’esprit et ta façon d’agir. Parce que comprendre ces règles, c’est un peu comme avoir une boussole pour mieux naviguer. Elles te permettent d’anticiper les galères, de mieux structurer tes pensées, de bosser plus intelligemment et même de prendre de meilleures décisions.
Voici cinq lois incontournables qui pourraient bien changer ta manière de penser et d’aborder (les problèmes de) ton quotidien.
L’inévitable loi de Murphy
La loi de Murphy : si ça peut mal tourner, ça tournera mal
Tu sais cette sensation que si quelque chose peut mal tourner, ça va forcément arriver ?
C’est exactement ça, la loi de Murphy. Ce n’est pas que l’univers est contre toi, c’est juste que notre cerveau est programmé pour remarquer ce qui ne va pas. D’où cette impression que les galères s’enchaînent.
Prenons un exemple universel : les caisses en supermarché.
Tu choisis toujours celle qui semble la plus rapide, mais bizarrement, c’est toujours celle qui bloque.
Le client devant toi a un article sans étiquette, le terminal de la carte bancaire plante, ou pire, la caissière décide de changer le rouleau du ticket de caisse (un peu moins vrai maintenant que les tickets sont facultatifs) juste au moment où c’est ton tour.
Et si, par malheur, tu changes de file, c’est l’ancienne qui avancera d’un coup pendant que dans la nouvelle, une mamie décide de payer en petite monnaie.
Alors, plutôt que de te lamenter, utilise cette loi pour anticiper les galères.
Tu pars à l’étranger et tu dois prendre l’avion ? Vérifie la date de validé de ton passeport, fais en dés copies et cela, avant d’arriver à l’aéroport.
Tu dois parler en public ? Prévoie une blague si ta présentation/démo plante ou quel autre autre plan B que ce soit (spoiler : il plantera de toute façon).
Bref, Murphy n’aura qu’à bien se tenir.
La loi de Kidlin : la clarté avant tout
Tu t’es déjà retrouvé bloqué sur un problème, à tourner en rond sans voir de solution ? Plus tu y penses, plus ça devient un énorme casse-tête, et tu as beau aérer ton esprit et y revenir un peu plus tard, rien n’y fait… jusqu’à ce que tu l’expliques à quelqu’un.
Et là, magie : en le formulant à voix haute, la réponse devient presque évidente.
C’est exactement ce que dit la loi de Kidlin : un problème bien formulé est déjà à moitié résolu.
Parfois, notre cerveau embrouille les choses parce qu’on garde tout dans notre tête. Mais dès qu’on le pose noir sur blanc, ou qu’on l’explique à quelqu’un d’autre, il prend une forme plus claire et on voit les solutions qu’on ne voyait pas avant.
Personnellement, quand je galère sur un problème, j’appelle mon ami Martin ou Daniel pour leur exposer la situation. Ils n’ont même pas toujours besoin de répondre : le simple fait de formuler le problème à voix haute me fait souvent réaliser où est le blocage. C’est comme si le cerveau faisait enfin le tri dans le bazar d’idées que j’avais en tête (et il y en a un bazar!!).
Alors, la prochaine fois que tu es coincé, essaie cela : écris ton problème, raconte-le à quelqu’un, ou même parle tout seul si besoin (on ne jugera pas, tu chantes bien comme une casserole sous la douche). Tu verras, la solution n’est peut-être pas si loin.
La loi de Gilbert et l’optimisation constante
Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Cette loi rappelle qu’il y a toujours une façon plus efficace d’accomplir une tâche, mais encore faut-il prendre le temps d’y penser avant de foncer tête baissée.
En informatique, ça saute aux yeux. Tu veux extraire trois lignes d’un fichier texte ? Plutôt que d’écrire un script Python de 200 lignes, une simple commande grep ou awk aurait suffi. Mais non, on se lance dans du code inutilement complexe… avant de découvrir, après trois heures de galère, qu’un collègue l’a fait en une ligne de commandes Shell.
Côté bricolage et domotique, c’est pareil. Certains passent des heures à souder et à tirer des câbles alors qu’un relais Zigbee aurait réglé le problème en 10 minutes.
Prendre cinq minutes pour réfléchir avant d’agir peut éviter des heures de frustration. Avant de te lancer dans un projet, demande-toi : « Est-ce que quelqu’un n’a pas déjà trouvé un moyen plus rapide ? » La réponse est souvent oui. Et une fois qu’on adopte cette façon de penser, tout devient plus fluide et moins prise de tête.
La loi de Wilson : la connaissance avant l’argent
Cette loi affirme que si tu privilégies l’apprentissage et l’intelligence, l’argent suivra naturellement. En théorie, c’est plutôt rassurant. En pratique… c’est un peu plus compliqué que ça.
Tout le monde connaît ce collègue qui ne comprend rien, qui fait tout à moitié, mais qui touche pourtant un meilleur salaire. Pendant que d’autres, ultra-compétents, rament pour avoir une augmentation. Preuve que la connaissance seule ne suffit pas toujours.
En réalité, cette loi fonctionne surtout sur le long terme. Apprendre et maîtriser un domaine te rend incontournable, mais encore faut-il savoir le valoriser.
Il ne suffit pas d’être bon, il faut aussi le montrer et se placer aux bons endroits. Certains excellent dans l’art de se vendre, d’autres se contentent de bosser en espérant être reconnus. Devine qui grimpe plus vite?
L’apprentissage reste un investissement rentable, mais il ne fait pas tout. Savoir naviguer dans une boîte, comprendre la politique interne et saisir les opportunités, c’est tout aussi important que d’avoir les bonnes compétences. En clair, apprends, mais ne sois pas naïf : si tu veux que ça paie, il faudra aussi jouer le jeu.
La loi de Falkland et l’art de ne rien faire
Si une décision n’a pas besoin d’être prise, alors ne la prends pas. En clair, parfois, la meilleure action, c’est de ne rien faire du tout. Dans un monde où tout le monde est pressé, où il faut agir vite et prendre des décisions, cette loi peut sembler contre-intuitive. Pourtant, combien de fois des décisions précipitées ont conduit à des catastrophes qu’on aurait pu éviter avec un peu plus de patience?
Mais attention, il y a une différence entre prendre du recul et fuir ses responsabilités. Certains utilisent cette loi comme excuse pour ne jamais rien décider : « On verra plus tard », « Ça va s’arranger tout seul », « Attendons encore un peu »… Et au final, ils laissent pourrir la situation au lieu de vraiment évaluer s’il est judicieux d’attendre ou non.
Prenons un exemple : un serveur en prod affiche des erreurs intermittentes. Est-ce qu’il faut tout de suite redémarrer la machine ou prendre quelques minutes pour analyser les logs et comprendre ce qui se passe ? Ici, la loi de Falkland s’applique : se précipiter pourrait aggraver le problème, alors qu’une simple analyse des log pourrait donner la réponse.
Mais maintenant, imaginons que ton NAS commence à émettre un bruit anormal, un grattement suspect venant d’un disque dur. Dans ce cas, attendre et voir est une terrible idée. Il est temps d’agir et de faire une sauvegarde avant que le disque ne te lâche définitivement.
Moralité : il est urgent de ne rien faire… sauf quand il est urgent d’agir. Prendre du recul est une excellente stratégie, mais seulement si on est capable d’évaluer la situation correctement. L’inaction aveugle est aussi mauvaise que l’action précipitée.
Pour conclure…
Ces lois ne sont pas gravées dans le marbre, et elles ne garantissent pas un succès immédiat. Mais elles offrent un cadre de réflexion qui peut réellement changer la façon dont tu abordes les situations du quotidien.
Que ce soit pour éviter les pièges de Murphy, clarifier tes problèmes grâce à Kidlin, optimiser avec Gilbert, valoriser tes compétences malgré Wilson, ou apprendre à ne pas agir trop vite avec Falkland, elles peuvent toutes t’aider à voir les choses autrement.
Bien sûr, il ne suffit pas de les connaître pour en tirer parti. Encore faut-il savoir quand et comment les appliquer. Rester passif sous prétexte de la loi de Falkland peut être aussi nuisible que de vouloir tout optimiser sans réfléchir avec la loi de Gilbert. Ce sont des outils, pas des dogmes.
Et au final, tout est une question de recul et d’adaptation. Ces lois sont là pour t’aider à prendre de meilleures décisions, éviter les pertes de temps inutiles et voir plus clair dans des situations compliquées.
Faites ce que je dis, pas ce que je fais
Je suis loin d’être parfait, et je ne suis sûrement pas le premier à appliquer ces règles au quotidien. Comme tout le monde, je fais des erreurs, je prends parfois de mauvaises décisions, et il m’arrive d’oublier complètement ces lois alors qu’elles pourraient m’aider. Ce n’est pas toujours facile de les suivre, et encore moins de les appliquer systématiquement.
D’ailleurs, soyons honnêtes : certains loups qui ont moins de scrupules réussissent parfois mieux, non pas parce qu’ils appliquent ces principes avec rigueur, mais parce qu’ils savent jouer avec les règles du jeu à leur avantage.
Tout dépend des caractères, des situations et du contexte dans lequel on évolue.
Mais quoi qu’il en soit, il y a une chose qui, selon moi, reste essentielle : être honnête avec soi-même. Appliquer ces lois ne doit pas se faire au détriment de son intégrité ou en jouant un rôle qui ne nous correspond pas.
Chacun avance à son rythme, avec ses valeurs et ses choix. L’important, c’est de trouver son propre équilibre et d’apprendre à s’améliorer, sans se trahir.