Préparer sa Raspberry pour Jeedom

Comme promis, un premier article rapide lié à JEEDOM, l’application domotique libre, donc totalement transparente, et made in France 🙂
Pour que cette dernière fonctionne bien, autant faire les choses correctement dès le début (hé oui, je me suis fait avoir…). Alors voici un petit tuto pratique:  préparer sa Raspberry pour Jeedom.

Raspbian : Préparer sa Raspberry pour JeedomInstaller Raspbian sur sa Raspberry

Il faudra tout d’abord trouver une carte SD, ou micro SD (SD pour la Raspberry Pi A ou B, et micro SD pour la Raspberry Pi B+ ou Pi 2). Ensuite, télécharger la dernière image officielle de Raspbian ici (ou une autre ) et l’utilitaire Win32DiskImager depuis la page du projet Sourceforge.
Insérez la carte SD, repérer la lettre attribuée par Windows.
Lancer l’utilitaire Win32DiskImager, sélectionner l’image Raspbian que vous avez téléchargé, et la lettre attribuée à votre carte SD. Soyez bien prudent, si vous sélectionnez le mauvais lecteur, vous perdrez toutes vos données. Cliquer sur Write et attendre la fin de l’opération. C’est fini pour cette partie!

Configurer un minimum Raspbian

Pour cela, utilisons la commande raspi-config :

# sudo raspi-config

 On reprend ensuite la même recette qui fonctionne très bien :

Parle moi français

Dans un premier temps, nous allons modifier ce que l’on nomme les locales.
Pour cela, il faudra naviguer dans Internationalisation Options, et appuyer sur Entrée. Vous arrivez sur un second menu et il vous faudra choisir Change Locale. Vous allez descendre jusqu’à la ligne en_GB.UTF-8 UTF-8, et la de-sélectionner en appuyant sur la touche Espace. L’astérisque devrait alors disparaître. Continuer de descendre, mais cette fois jusqu’à la ligne fr_FR.UTF-8 UTF-8, et répéter la même opération que précédemment pour cette fois obtenir l’astérisque. Valider par le OK (appuyez sur la touche tabulation pour vous déplacer entre les zone). Puis validez.
Une nouvelle fenêtre va apparaître vous demandant de choisir les locales par défaut. Déplacez-vous sur fr_FR.UTF-8, puis utilisez de nouveau la touche tabulation pour aller sur OK, et validez. Le système va modifier les locales (pas inquiétudes, cela prend un peu de temps). Une fois terminé, vous serez de nouveau devant le menu de configuration basique.

L’heure française

Pour avoir la bonne heure système, il faut définir le Timezone.
Pour cela, retourner dans le menu Internationalisation options et choisir l’option Change Timezone, puis le continent Europe, et la ville Paris.

Passer le clavier en AZERTY

Voilà, tout le système est maintenant entièrement français sauf notre clavier qui devrait toujours être configuré en QWERTY. Pour le passer en AZERTY, retourner dans le menu Internationalisation options. Choisissez cette fois Change Keyboard Layout puis le type de clavier que vous possédez. Pour ma part, je choisi PC générique 105 touches (intl), puis Français, Disposition par défaut pour le clavier, Pas de touche Compose, et à la question Utilser Control+Alt+Ret.Arr. pour arrêter le serveur X j’ai répondu Oui.
Voilà, votre Rapsberry Pi est configurée simplement.

Mettre à jour sa Raspbian (au cas où)

Tout d’abord, on met à jour son OS… toujours penser à faire ses mises à jour!!!

$ sudo apt-get -y update && sudo apt-get -y upgrade && sudo apt-get -y dist-upgrade && sudo apt-get -y autoremove && reboot

Ensuite, ce sont plus des petites manies. J’installe et configure l’indispensable vim et je le définit en tant qu’éditeur par défaut :

$ sudo aptitude install vim vim-nox mc
$ update-alternatives --set editor /usr/bin/vim.nox

Enfin, j’utilise beaucoup vim donc j’aime bien mon petit confort. On va donc activer manuellement certaines options dans le fichier /etc/vim/vimrc. Commençons par la coloration syntaxique  en de-commentant la ligne :

syntax on

Décommettez les lignes suivantes afin que vim vous repositionne à la ligne où vous étiez dans le fichier précédemment fermé :

if has("autocmd")
          au BufReadPost * if line("'"") > 1 && line("'"") < = line("$") | exe "normal! g'"" | endif
endif

Décommettez les lignes suivantes pour que la recherche et la visualisation dans le fichier soit plus aisée :

set showmatch       " Show matching brackets
set ignorecase      " Do case insensitive matching
set smartcase       " Do smart case matching
set incsearch       " Incremental search

Si vous vous sentez l’âme d’un brave, vous pouvez aussi activer l’auto-complétion.

Ajoutons donc un vrai user (notreuser) et affectons le au groupe staff :

$ cat /etc/group | grep staff 
staff:x:50: 

$ adduser notreuser -gid 50

Maintenant, ajoutons la permission à cet utilisateur  d’être root via un sudo :

$ visudo
# User privilege specification
root    ALL=(ALL:ALL) ALL
notreuser    ALL=(ALL:ALL) ALL

# Allow members of group sudo to execute any command
#%sudo  ALL=(ALL:ALL) ALL

On peut ainsi supprimer en toute sécurité l’utilisateur pi mais avant cela, on le remplace par notre utilisateur dans tous les groupes. Pour cela, on édite le fichier  /etc/group et on remplace toutes les occurrences pi par notreuser. Ensuite nous pourrons le supprimé :

$ sudo deluser --remove-home pi

 Et enfin, par sécurité, on autorise uniquement les membres du groups staff à se connecter en ssh sur la machine. Pour cela, on ajoute AllowGroups staff dans le fichier /etc/ssh/sshd_config .

Configurer la partie réseau et Wifi

Je vous laisse relire mon article sur la configuration Wifi, il est clair, simple et rapide.

Afin que votre serveur mail fonctionne correctement, il est absolument nécessaire de faire en sorte que le EHLO (non, il n’y a pas d’erreur) présente un nom de domaine complètement qualifié (Full Qualified Domain Name, fqdn). Pour cela, il faut modifier le fichier /etc/hosts en y ajouter le nom de domaine (exemple, votre framboise s’appelle framboise.jardin.fr) :

xxx.xxx.xxx.xxx   framboise.jardin.fr  framboise  framboise.domain.local

Et maintenant, nous pouvons installer et configurer exim4, car une framboise qui envoie des mails, c’est beaucoup mieux.

$ sudo aptitude install exim4 mailutils
$ sudo dpkg-reconfigure exim4-config

Plusieurs scénarios communs vous sont proposés, mais pour ma part, je procède ainsi :

Distribution directe par SMTP (site Internet)
Nom de courrier du système: framboise.jardin.fr
Liste d'adresses IP o Exim sera en attente de connexions SMTP entrantes:
Autres destinations dont le courrier doit être accepté:
Domaines relayer:
Machines relayer:
Faut-il minimiser les requtes DNS (connexions la demande)? Non
Méthode de distribution du courrier local: Format mbox dans /var/mail
Faut-il séparer la configuration dans plusieurs fichiers? Non
Destinataire des courriers de root et postmaster:

Vous pouvez redémarrer votre serveur Exim4 :

$ sudo /etc/init.d/exim4 restart

Vous pouvez maintenant envoyer des mails :

$ echo "Voici mon petit test" | mail -s "Premier email" monadresse@email.fr

Et voilà pour les pré-requis à l’installation de JEEDOM!

A propos de Mehdi HAMIDA

Avec plus de 20 ans d’expérience dans la tech, je me suis spécialisé dans la gestion des données, le cloud (AWS, Snowflake) et l'architecture IT. Avant ça, j’étais expert technique et chef de projet sur des missions stratégiques. Je m'appelle Mehdi HAMIDA, et aujourd’hui, je partage simplement mes découvertes et connaissances à travers ce blog.

Lire aussi

Installer une VM Windows 11 sur Nutanix : guide pratique pour surmonter les obstacles

L’installation d’une VM Windows 11 sur Nutanix peut réserver quelques surprises, notamment des problèmes inattendus …

Un commentaire

  1. Benjamin Jarry

    est-ce absolument necessaire de pouvoir envoyer des mails pour jeedom ??

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *