De vieux souvenirs de l’année 2002, avec ma première TV, pour l’émission Tracks, sur ARTE.
L’antenne, c’est le nerf de la guerre du wireless qui explose aujourd’hui dans toute l’Europe. Wireless, le sans-fil, c’est le moyen de court-circuiter les réseaux de communication qui permettent d’accéder au net.
Aussi performant que l’ADSL, mais libre et gratuit, il utilise des fréquences radios encore sous contrôle de l’armée en France. De Lyon à Nantes, les 900 militants du collectif Wireless France installent leur antennes en toute illégalité sur les toits des immeubles.
Née aux États-Unis immédiatement après les manifestations antimondialisation de Seattle, la communauté wifiste mondiale s’échangent les recettes sur le web. Leur rêve: briser la « fracture numérique » entre pays riches et pauvres. Une hérésie pour les grands opérateurs de télécommunications qui voient ces pirates high-tech réduire à néant leur monopole sur la future communication portable.
L’avantage du wireless, c’est qu’on peut l’utiliser partout: sur le pavé ou à la plage, depuis un simple ordinateur portable. Les militants de Wireless-Nantes se rassemblent une fois par mois. Pas de locaux, un statut tout neuf d’association: ce sont les brasseries du centre-ville qui servent de bureaux.
A chacune de leurs réunions, une dizaine de nouveaux venus vient grossir leurs rangs. Informaticiens, programmeurs ou étudiants: leur philosophie c’est le partage de la technologie et la gratuité pour tous.
12 ans déjà, beaucoup de rencontres, d’expériences acquises, une association Wireless-Lyon à l’origine de la libération des licences : première entité à avoir obtenu une autorisation de l’ART (maintenant ARCEP), pour l’exploitation expérimentale du Wifi en ville, au travers d’un MAN. Malheureusement, à Lyon, les gens ont préférés garder leur connexion ADSL. Ils n’ont pas compris que ce qui faisait avancer la technologie aujourd’hui, c’est l’expérience du communautaire… . A bon entendeur !!!